Créée il y a trente ans, l’Adavirs informe les victimes d’infractions pénales sur leurs droits, leur apporte un soutien psychologique et les accompagne dans leur parcours.
150 FEMMES SONT MORTES SOUS LES COUPS DE LEUR CONJOINT OU EX-CONJOINT EN 2019 EN FRANCE. Au 7 janvier 2020 (1), 5 autres femmes avaient déjà été tuées. Les violences conjugales constituent la plus grande problématique à laquelle l’association d’aide aux victimes d’infraction pénale Adavirs (2) est confrontée dans ses missions. Cette association loi 1901 offre gratuitement et confidentiellement, à son siège à Auxerre et dans ses permanences, une écoute privilégiée, une information sur les droits, un accompagnement social et administratif, une aide psychologique… aux victimes de violences volontaires, harcèlement moral, agressions sexuelles, discriminations, menaces et injures, non-présentation d’enfant, non-paiement de pension alimentaire, vols, dégradations, accidents de la circulation…
Les quatre juristes (dont la directrice) sont épaulés par une équipe de bénévoles parmi lesquels deux infirmières psychiatres – l’association espère recruter prochainement une psychologue exerçant au minimum à mi-temps. Ils peuvent intervenir avant, pendant ou après le dépôt de plainte. "Parfois, des victimes nous contactent car elles se demandent si ce qu’elles vivent constitue une infraction pénale, indique Marie-Laure Bouard-Desvaux, la directrice. Nous les recevons sans les juger et les accompagnons dans leurs démarches afin qu’elles ne rencontrent pas d’obstacles qui les découragent. Nous travaillons en réseau afin de leur apporter une réponse globale tout au long de leur parcours".
L’Adavirs va ouvrir, au cours du premier trimestre 2020, de nouvelles permanences. "Notre but est de tisser une toile d’araignée sur le département afin de pouvoir recevoir la parole jusque dans les territoires reculés, explique Pierre Monnoir, le président. Nous allons au contact des maires et des secrétaires de mairie car ce sont des témoins privilégiés".
L’association est également sollicitée par les procureurs des juridictions d’Auxerre et de Sens pour les dossiers les plus sensibles, en vue d’un simple accompagnement ou d’une évaluation approfondie de la situation. En parallèle du soutien aux victimes, elle participe avec le tribunal à la réinsertion des auteurs d’infractions pénales.
L’Adavirs ‒ aujourd’hui appelée "France victimes 89" ‒ mène d’autres actions : dans le cadre de contrats de ville, en sensibilisation dans les établissements scolaires, en prévention de radicalisation et depuis fin 2019, dans la lutte contre la prostitution et en coordonnant l’espace d’information et d’accompagnement (EIA) en cas d’accidents collectifs. En 2019, elle a reçu 1 200 nouvelles personnes victimes d’infractions pénales et mené 1 800 entretiens.
(1) Date de cette interview.
(2) Association départementale d’aide aux victimes d’infractions et à la réinsertion sociale.
Informations et liste des permanences au : 03 86 51 66 14
→ Page Facebook Adavirs Association Départementale d'Aide aux Victimes d'Infractions
Page mise à jour le mardi 04 février 2020