Portrait d'agent • 250 tonnes de déchets ont été récoltées en 2018 par les agents du département le long des routes départementales.
LE 20 MARS, LES ÉQUIPES DES SERVICES ROUTIERS DÉPARTEMENTAUX (ENVIRON 200 AGENTS) ont mené une grande opération de nettoyage des abords des routes départementales. 400 kilomètres (sur 4 850) ont ainsi été parcourus. Dans le Sénonais, 43 agents ont ramassé les déchets sur les bas-côtés de 22 km de la RD 660 entre Paron et le Loiret. Parmi eux, Jean-Michel Vallée, agent technique aux ouvrages d’art. Il énumère : "Nous avons trouvé canettes, bouteilles d’alcool, bouteilles d’urine, sacs plastique, pneus, roues, électroménager, déchets de particuliers, emballages à emporter… C’est à chaque fois pareil et cela ne diminue pas. Je pense même qu’il y a plus de gros déchets type électroménager qui sont jetés au bord des bois. D’autre part, comme les gens savent que nous allons ramasser, ils abandonnent leurs sacs d’ordures ménagères sur les aires, où l'on trouve aussi pneus, roues, ferrailles, sacs de gazon , gravats…" L’Yonne, département de transit, est également confronté au cabotage des routiers et certains peuvent rester une, deux voire trois semaines sur une aire de repos en attendant qu’on leur assigne une nouvelle mission.
Le Conseil départemental organise deux sortes de ramassages. Le ramassage organisé sur les points d’arrêt, aires d'arrêt et aires de repos, soit 127 points de collecte (1). Celui-ci est modulé en fonction des périodes : un ramassage par semaine d’octobre à mai et deux par semaine de juin à septembre (plus en fonction des dépôts sauvages sur les aires). En 2018, 220 tonnes de déchets ont ainsi été collectées.
Un ramassage est également pratiqué tous les ans au printemps avant le démarrage de la campagne de fauchage (qui débute, en général, la première quinzaine de mai), pour éviter la casse des matériels et la dispersion des déchets broyés. Il s’effectue le long des plus de 9 000 km d’accotements des routes départementales. En 2018, il a représenté 30 tonnes de déchets en tous genres. "Cette année, il a été décidé de mener une opération un peu particulière le jour du printemps sur l'ensemble du département, mais le ramassage est programmé sur plusieurs semaines dans chaque centre d’intervention technique départemental, explique Pierre Nivoix, adjoint au directeur de la Régie, service des interventions. 4,2 tonnes ont été collectées en une seule journée".
Le ramassage des déchets a un coût financier : environ 380 000 € par an (main-d’œuvre, matériels, sacs poubelles et traitement). Il coûte aussi du temps qui devrait être consacré aux missions premières du Département. À savoir, pour ce qui concerne Jean-Michel Vallée, la maçonnerie sur les ouvrages d’art. Des gestes du quotidien qui permettent d’augmenter la longévité des ponts, traversées hydrauliques et autres murs de soutènement.
(1) Développement d'une logique de mutualisation avec les intercommunalités
Photos ci-dessus : Jean-Michel Vallée (au centre) et les agents du centre d’intervention technique départemental de Sens ont ramassé 1,8 tonne de déchets sur les bas-côtés de 22 km de routes en une journée.
Page mise à jour le jeudi 25 avril 2019