Attachée à la protection des paysages, la politique des sites vise à préserver des lieux dont le caractère exceptionnel justifie une protection de niveau national , et dont la conservation ou la préservation présente un intérêt général au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.
Formalisée dans le Code de l’environnement depuis la loi dite Grenelle II de juillet 2010, cette politique repose sur deux outils : le label "Grand Site de France" et l’Opération Grand Site.
Afin d’être labellisés "Grands Sites de France" , les "Grands Sites" ou "Grands Sites de France en projet" engagent des Opérations Grands Sites.
À ce jour, le label a été attribué à 17 "Grands Sites de France" ; et 26 territoires sont engagés dans une Opération Grand Site.
Le Réseau des Grands Sites de France (RGSF) rassemble l’ensemble des structures gestionnaires de l’ensemble de ces Grand sites.
Un Grand Site de France est un territoire remarquable pour ses qualités paysagères, naturelles et culturelles, dont la dimension nationale est reconnue par un classement d’une partie significative du territoire au titre de la protection des monuments naturels et des sites, qui accueille un large public et est engagé dans une démarche partenariale de gestion durable et concertée pour en conserver la valeur, l’attrait et la cohérence paysagère.
Un Grand Site de France occupe un espace géographique plus ou moins grand, qui peut aller de quelques dizaines à plusieurs dizaines de milliers d’hectares.
La réunion dans un même territoire d’un paysage exceptionnel, de spécificités historiques ou culturelles, et d’espaces naturels, agricoles ou forestiers remarquables est fréquemment une caractéristique du Grand Site. C’est un lieu qui souvent dégage une émotion que l’on peut tenter de cerner en précisant "l’esprit du lieu", résultante de tous ces éléments.
Le classement, prononcé au nom de valeurs qui peuvent être de nature variée, place le cœur du Grand Site dans le patrimoine national. Le Grand Site de France couvre en général une zone géographique plus grande que le site classé stricto-sensu, de manière à ce que les enjeux à résoudre puissent être appréhendés et traités dans un cadre élargi.
Les Grands Sites de France ont en commun de faire face une grande fréquentation, parfois inadaptée aux capacités du site. Les Grands Sites de France sont des lieux où le public est souhaité, accueilli et bienvenu, mais dans la limite de la capacité d'accueil du site. Souvent créateurs d’activité économique, de revenus et d’emplois, ils doivent être - ou devenir – des lieux de tourisme durable et responsable.
Compte tenu de la diversité et de l’ampleur des enjeux, l’implication des collectivités locales dans l’élaboration et la mise en œuvre du projet de préservation, de restauration et de mise en valeur du Grand Site est essentielle. De même, la concertation avec la population et les acteurs locaux est une condition de la démarche indispensable à la réussite du projet.
La valeur, l’attrait et la cohérence paysagère du Grand Site sont au cœur du projet et de la démarche partenariale.
Destinée à accompagner le territoire vers l’obtention du label Grand Site de France, une Opération Grand Site est la démarche proposée par l’État aux collectivités locales pour répondre aux difficultés que posent l’accueil des visiteurs et l’entretien des sites classés de grande notoriété soumis à une forte fréquentation. Elle permet de définir et de mettre en œuvre un projet concerté de restauration, de préservation, et de gestion du Grand Site afin de retrouver les qualités qui en ont fait la renommée, d’en assurer la pérennité et de le mettre en valeur dans toute sa diversité.
Elle comporte différentes étapes que les partenaires (l’État, les communes, les intercommunalités, les conseils départementaux, les conseils régionaux et éventuellement d’autres acteurs publics) conduisent ensemble afin d’identifier les problématiques du site et de construire une vision partagée pour le site classé et son territoire environnant :
L’Opération Grand Site met en jeu des crédits de l’État, des collectivités territoriales et, le cas échéant, des fonds européens.
Page mise à jour le vendredi 30 novembre 2018